Si aucune annonce n’a été faite pour le moment et que toutes les compétitions nationales (challenges et coupes de France) sont maintenues, l’avenir de la saison 2021 semble flou, chez les pilotes comme chez les dirigeants de la FFC.
En 2020, seulement quatre compétitions ont eu lieu dû à la pandémie mondiale dont est victime le monde. Deux indoors, un trophée de France et un championnat de France réservé aux Elite et Juniors. Une année frustrante pour certains, sauvée de peu pour d’autres. Alors que 2021 laisse encore tant de mystère quant à la saison à venir, nous avons voulu savoir comment les compétitions allaient se dérouler lors de cette nouvelle année. C’est donc après un long entretien téléphonique avec Sylvain Duployer, chargé du BMX au sein de la fédération française de cyclisme, que nous avons des réponses. Au vu de la situation actuelle, la FFC envisage trois scénarios pour l'année 2021.
Scénario 1, rien ne change
C’est le scénario qui serait idéal, mais l'un des moins probables au vu de la situation actuelle, comme l’affirme le vice-président de la FFC en charge du BMX.
“Les rumeurs de confinement nous laissent penser qu’il sera très difficile de débuter la saison en mars comme prévu, même si cependant nous n’écartons pas cette piste de maintenir le calendrier tel qu’il est prévu”, affirme Sylvain Duployer au téléphone.
Dans ce premier scénario, le calendrier de la coupe de France se déroulerait comme prévu en commençant le 13 et 14 mars à Descartes et se terminant le 12 et 13 juin à Besançon, pour un championnat de France le 3,4 et 5 juillet à Sarrians. Du côté des 12 challenges France, ils auraient lieu comme prévu en avril, mai et juin. Pour sa part, le trophée de France se déroulerait à la date fixée du 26 et 27 juin à Avensan.
Scénario 2, tout débute en mai
Ce deuxième scénario est, au vu des conditions sanitaires du pays à l’heure actuelle, un des plus probable selon Sylvain Duployer, même si rien n'est encore confirmé.
Dans ce dernier, deux épreuves des challenges France auraient lieu en mai. La première le 1 et 2 mai, la seconde le 22 et 23 du même mois. Le troisième Challenge France resterait maintenu le 5 et 6 juin.
En ce qui concerne les coupes de France, elles auraient lieu lors des autres week-end restants des mois de mai et juin, en tenant compte des coupes d’Europe. Ce qui pourrait se traduire par un début de la coupe de France le 8 mai pour une fin lors du dernier week-end de juin. Trois épreuves auraient lieu en mai et deux en juin.
En comptant en plus coupes d'Europe, trophée de France, championnat de France (qui resterait maintenu le premier week-end de juillet) ainsi que le championnat d'Europe, le BMX concentrerait sa saison en 12 semaines.
“Avec cette nouvelle organisation, il n’y aurait qu’un changement majeur dans l’ordre des compétitions qui serait le trophée de France. Il aurait lieu le 17 et 18 juillet, et terminerait la saison au niveau national” affirme l’homme à la voix rocailleuse au téléphone.
Distanciation sociale, port du masque, des podiums particuliers loin des classiques photos de DN rassemblées. Crédits : FFC
Scénario 3, entre juillet et octobre
Le troisième scénario serait quant à lui moins intensif, mais débuterait plus tard. Il commencerait avec le trophée de France qui, sur ce calendrier, aurait lieu le dernier week-end de juin (tous les pilotes pourraient y participer), avant d’enchaîner le 3 et 4 juillet par les challenges France.
La première coupe de France, de son côté, débuterait le week-end suivant. Le mois d’août permettrait de partir en vacances, dans le but de reprendre le week-end du 11 et 12 septembre par le dernier challenge France, avant d’enchaîner sur les deux dernières coupes de France et le championnat de France le premier week-end d’octobre.
Les mesures sanitaires sur les compétitions en 2021
Plusieurs possibilités sont sur la table, mais aucune n’est encore confirmée. Quand on lui pose la question, le vice-président évoque les mêmes mesures que celle prises à Lempdes, lors du championnat de France du 16 au 18 octobre 2020, avec un système de compteurs d’entrées et sorties via des tickets donnés aux accompagnateurs.
“Ce système avait bien fonctionné. Les parents avaient des tickets et nous pouvions ainsi compter le nombre de personnes à l'intérieur de l’enceinte. En 2021, nous partirions sur un système avec certaines catégories qui rouleront le premier jour et le reste le second. Cela pourrait par exemple être les catégories cadets et challenges (17-24, 25-29...) le samedi et les juniors / élite le dimanche ”, confie Sylvain Duployer.
Cependant, ces mesures s'appliqueront seulement si le nombre d’accompagnateurs est limité à 1000 personnes. Mais si ce n’est pas le cas et que les institutions autorisent seulement 200 personnes à l'intérieur de l’enceinte, que faire ? Courir à huis clos ? Pour l’homme le vice président de la FFC, c’est une solution sportivement intéressante car elle permet de faire courir les pilotes, mais économiquement inutile pour les clubs.
“Je ne vois pas une organisation se tenir à huis clos. Cela ne ferait aucune rentrée d’argent pour les clubs. Par exemple, un stand de nourriture venu sur la course ferait plus de pertes que de bénéfices. Le choix final de la tenue des compétitions revient toujours, en plus des collectivités locales, aux clubs. La FFC ne décide surtout pas de l'annulation ou de la tenue des compétitions, même si certains pensent le contraire. S’il y a en 2021, des clubs qui veulent tout de même effectuer leur compétition à huis clos pour l’amour de notre sport , alors nous les soutiendrons à 100%”, confie Sylvain Duployer.
Un public avec masques, une scène qui risque de devenir habituelle en 2021. Crédits : FFC
Rien n'est donc sûr et aucune annulation n'est pour le moment prononcée. Une envie générale de ressentir à nouveau le parfum de notre sport est présente chez chaque licencié et parent. Une envie d’entendre à nouveau ce bruit si séduisant de la grille de départ, d’écouter ce silence général paraissant éternel quand les ordres du starter annonce le début imminent de la course. Ces caractéristiques de notre sport, certains clubs et bénévoles, à l’image de Besançon, organisateur des deux dernières épreuves de la saison le 12 et 13 juin prochains, sont prêts à les recevoir, même à huis clos. Car ils n’ont qu’un souhait en 2021, faire courir les pilotes, parfois sans course dans les jambes depuis presque un an.
Le lien des trois scénarios possible est juste ici :
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Clément Gerin